L’école Amadou Tanor Dieng 2 est située dans le quartier Tabangoye dans la commune de Kaolack. Elle est créée en octobre 2005 pour désengorger l’école Amadou Tanor Dieng 1 qui avait à l’époque un nombre pléthorique d’élèves.
L’école fait face à des problèmes comme : des espaces entre les bâtiments de classe sous un fort soleil la plupart du temps, une inondation durant la saison des pluies, l’utilisation du terrain de football par des enfants et jeunes du quartier. Malgré la présence de l’éducation au développement durable dans le curriculum de l’éducation au niveau élémentaire son enseignement se fait très rarement avec la concrétisation des concepts sur le terrain.
Ainsi cette situation a incité les autorités académiques a porté leur choix sur l’école. Le directeur et l’enseignant choisi de retour d’une réunion de contact avec la coordination de F@dedd initient deux axes d’interventions que sont : l’assainissement de l’école et son environnement pour lutter contre les ordures et le reboisement de la cour afin de leur offrir plus tard de l’ombrage.
Ainsi avec le premier financement reçu de f@dedd, du matériel de nettoiement a été acheté et une préparation du sol pour planter des arbres est fait par le maître et ses élèves.
L’équipe pédagogique allie sensibilisation envers les parents (voir vidéo de rencontre et séance de sensibilisation de masse), enseignements théoriques dans les classes (voir fiches pédagogiques) et investissement humain.
C’est à la sortie d’une rencontre entre membre de F@dedd tenue dans les locaux de l’APROFES (ONG partenaire) en novembre 2017 qu’est née l’idée d’un projet portant sur deux axes : assainissement et reboisement. Après un diagnostic sur la situation environnementale de l’école, le projet qui est en train d’être déroulé est né.
A partir de janvier 2018 les activités du projet ont démarré après la réception de la subvention accordée par le F@dedd. Le point focal (l'enseignant responsable) a proposé d’acquérir du petit matériel d’assainissement (râteaux, brouettes, balais, poubelles et corbeilles) et de creuser huit trous pour recueillir les premiers arbres.
Pour l’assainissement : le petit matériel acheté a servi d’abord à nettoyer les classes et la cour de l’école. Ensuite des brigades d’hygiène ont été installées dans toutes les classes et sont chargées du nettoyage quotidien de la classe. Parallèlement des séances de causeries sont faites dans toutes les classes pour sensibiliser les élèves sur l’utilisation des corbeilles accrochées devant les classes et devant recevoir les bouts de papier qui sont jetés dans la cour. L’enseignant point focal du projet a sollicité le concours de l’ONG CARITAS qui a doté l’école de 6 poubelles réglementaires et des gabions provisoires. Une rencontre avec le conseil municipal a permis d’avoir l’engagement de la voirie municipale pour un passage hebdomadaire du camion de ramassage des ordures.
Les enseignants de l’école déroulent durant cette période des cours sur la gestion de déchets.
Pour le volet reboisement : Le point focal, après une formation reçue du responsable du réseau Eco citoyen, et ses élèves procèdent à la préparation du sol. Ainsi huit trous de diamètre 70 cm et de profondeur 1 mètres sont creusés. Pour le forage des trous, il fait appel à un ouvrier spécialisé avec la dureté du sol qui sera payé avec la subvention. Pour le remplissage des trous, il a fallu aller chercher : des résidus de charbon de bois, de la coque d’arachide, des bouses de vache, de la paille et du sable sans sel.
Après 21 jours d’arrosage de ce mélange, au mois de mars 2018, les élèves, les enseignants et monsieur Khamath Kama du réseau Eco-citoyen procèdent au repiquage des arbres. Ainsi huit arbres appelés peltophorum connus pour leur résistance au sel sont plantés et pour leur protection, des gabions sont installés. Chaque matinée, les brigades d’hygiène arrosent les arbres à tour de rôle.
Plus tard, le projet prévoit encore :
En avril 2018, Youssou FALL (enseignant et point focal) va séjourner à Liège dans le cadre du projet F@dedd et partager avec plusieurs collègues belges et béninois les résultats du travail de son école.
Monsieur Fall pendant son séjour a réalisé l'analyse ci-dessous. Son but: mettre en évidence les forces et faiblesses internes mais aussi les opportunités et menaces externes au projet.
FORCES - internes
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FAIBLESSES - internes
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OPPORTUNITÉS - externes
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MENACES - externes
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Cette analyse qui servira de tableau de bord va aider l’équipe pédagogique avec le soutien de la communauté locale et de F@dedd à transformer les faiblesses en atout, à atténuer l’impact des risques décelés. Les enseignants et les brigades d'élèves mises sur pied se chargent de la surveillance et de l’arrosage des arbres. Le système appliqué résiste pour le moment à la salinisation surtout avec la mise sur pied des gabions en ciment qui ont retenu l’eau pendant l’hivernage (voir vidéo de la cour de l’école sous les eaux en septembre).
On peut dire donc que les objectifs ont été atteints car l’école est maintenant propre et les arbres poussent bien (voir images).
Pour les objectifs pédagogiques, les élèves ont reçu en plus des cours théoriques liés à l’Éducation au Développement Durable. Certaines leçons se sont déroulées en extra muros et ont ainsi rendu les apprentissages plus concrets. Ils ont obtenu des connaissances en reboisement. Mieux encore, des parents d'élèves envisagent d'utiliser les apprentissages scolaires de leurs enfants et vont planter des arbres dans les jardins de la famille et dans le quartier.
Toujours dans la même lancée, un projet de recyclage des sachets plastiques est né entre l’usine de traitement et de recyclage de Koundam et le groupe scolaire. Ainsi les élèves sont en train de récupérer les sachets plastiques qu’ils gardent dans leur salle de classe à l’école. Un projet de collaboration est aussi en étude entre les élèves Amadou Tanor Dieng et ceux de Madame Anne Timmerman à Verviers en Belgique. Dans la même veine, l’école collabore avec l'école Sainte Claire et la classe d'Eric Hagelstein à Verviers (Belgique) et avec l'école Saint Remacle (Verviers Belgique) la classe de Michel Mawet.
Le projet est bien lancé dans l’école. Les élèves, les parents et l’équipe pédagogique veulent sa pérennisation.
Il est prévu :
Croire en ses capacités et avoir de la volonté et de l'engagement. Aller chercher les techniques et le savoir faire. Enfin beaucoup de patience et d'attention pour les arbres.
